Un petit mot de Houat
Bonjour,
Je m’appelle Houat, je suis une petite île bretonne. Les gens disent de moi que je suis charmante, sauvage, que l’air iodé est pur et ressourçant, que mes plages de sable fin sont magnifiques… Je suis très touchée par ces compliments et vous en remercie.
Mais Houat, c’est aussi des pêcheurs, des personnes âgées, des femmes, des enfants, des commerçants… Des Houatais qui vivent tout au long de l’année dans un village tranquille.
Ils prennent soin de moi, m’entretiennent, nettoient mes plages, me fleurissent, me côtoient dans les peines et les joies, me supportent quand le vent se déchaîne et quand la mer est en colère, me savourent aux beaux jours. Ils me font vivre au fil des saisons. Sans eux, je ne serais qu’une île sans âme. Je suis Houat, nous sommes Houat.
Alors vous qui venez me voir, vous qui m’aimez, je suis ravie de vous accueillir, vous êtes les bienvenus. J’ai une chose à vous demander : respectez-moi. Comment me respecter: ne pas souiller mes plages, ne pas dégrader mes dunes, penser aux habitants qui travaillent, aux personnes qui y vivent…
A bientôt, Houat
Edito de Monsieur le Maire
La Communauté houataise compte aujourd’hui 224 âmes à concurrence du demi-millier d’habitants qui peuplait l’île tout au long de la première partie du XXe siècle. Les transformations de notre économie ont largement contribué à ce recul démographique. Au firmament de la pêche alors que cette dernière comptait environ 45 bateaux à quai au tournant des années 80, il n’était question pour personne d’aller vivre sur le continent.
Notre devise « de la mer nous vivons » prenait alors tout son sens.
Aujourd’hui les choses sont différentes car dès les années 90, sous l’effet du déclin de la pêche et de l’attrait de nouveaux métiers, les jeunes ont progressivement migré vers le continent. Parallèlement à cette métamorphose, on observa que la moitié des maisons du bourg était progressivement acquises par des résidents secondaires et que, concomitamment, la population apprenait à vivre au rythme d’un tourisme de saison s’étalant de juin à septembre.
J’ai la conviction que cette saisonnalité doit désormais être élargie à l’hiver car les bienfaits de Houat se mesurent aussi de novembre à mars, lorsque les tempêtes nous enjoignent de sortir avec prudence. C’est pour cette raison que nous proposerons des locations de gîtes à l’année à compter d’avril 2022, dont un gîte de pêcheur. Ce nouveau cap doit être franchi pour que notre économie se stabilise sur l’ensemble de l’année, y compris sur une saison hivernale qui nous confine parfois à l’isolement.
Pour y parvenir, nous devons également maintenir sur l’île des couples actifs avec enfants de sorte à faire vivre l’école. Et je crois aussi que, pour être couronnées de succès, nos ambitions doivent dépasser les frontières de l’île.
Le destin d’Hoedic, île quasi-jumelle, mérite de croiser notre chemin car elle est soumise aux mêmes évolutions et possède une histoire et un patrimoine très proche du nôtre. Au quotidien, j’oeuvre avec Jean-Luc Chiffoleau, Maire d’Hoedic, pour accentuer le rapprochement entre nos deux rochers et ainsi former un archipel s’exprimant d’une seule voix.
Philippe LE FUR – Maire d’Île de Houat